Une femme révolutionne la bière !

La bière, cette boisson perçue comme masculine et virile, n’a pas toujours eu cette réputation.

Historiquement brassé par des femmes, le “pain qui se mange” n’a pas toujours été considéré comme une affaire d’hommes. À l’occasion de la journée du Droit des Femmes, nous avons voulu mettre en lumière l’histoire incroyable d’Hildegarde de Bingen.

houblon

Au Moyen Âge, Charlemagne, grand amateur de mousse, confie la production de bière aux religieux. Il s’agit alors d’un breuvage comme nous le connaissons aujourd’hui… ou presque ! Un mélange d’épices, appelé Gruit, remplaçait alors le houblon. Ces herbes permettaient d’apporter des saveurs et de l’amertume.

La révolution de Bingen

hildegarde de bingen, une femme qui révolutionne la bièreLa sainte Hildegarde de Bingen, une religieuse allemande du début du XIème siècle, était une érudite aux multiples talents. La philosophie, la phytothérapie ou encore la musique n’avait aucun secret pour elle. C’est par ses travaux qu’elle découvre un nouvel ingrédient pour la bière : le houblon. Amérisant et gustativement très puissant, le houblon apporte également une propriété inédite à la bière : la conservation. Cette plante contient deux acides, l’humulone et le lupulone, qui ont tous les deux un pouvoir antibactérien.

Ce nouvel ingrédient permet alors des recettes inédites, mais également une conservation considérablement plus longue. Il existe aujourd’hui une centaine de variétés de houblon à travers le monde, donc des milliers d’assemblage possible ! Cela donne lieu au fil des siècles la création de bières modernes comme la Lager en Bavière.

Après sa canonisation en 2012 par Benoit XVI, la religieuse a été la quatrième femme proclamée Docteur de l’Eglise, qui sont des Saints qui développe une doctrine avec les écrits qu’ils ont laissés. L’Église compte trente-sept Docteurs à ce jour.

Grâce à Hildegarde de Bingen, la bière moderne a vu le jour et nous connaissons aujourd’hui des milliers de bières différentes et un savoir-faire artisanal.

 

Pour en savoir plus :

La bière au pain : c’est bon ? Top ou flop?

On risque de ne pas être objectives, mais la bière au pain c’est le gros TOP de l’année. Pourquoi ? Déjà pour son engagement circulaire avec la récupération des invendus de pain, et aussi pour son côté vintage. 

La bière au pain : une bière vintage

Bière Cocomiette avec les invendus de pain bioVintage ? Et oui, la bière au pain existe depuis l’Antiquité ! Elle trouve ses origines en Irak, sous le nom de « Siraku », qui signifie pain à l’eau. À cette époque, la bière au pain était réalisé surtout dans un objectif sanitaire, afin que l’eau ne tourne pas. En effet, faire bouillir de l’eau permet d’éliminer toutes les bactéries. Alors autant allier l’utile à l’agréable !

Des ancêtres écolos ou visionnaires ? À l’époque, au vu de la rareté des denrées, personne ne gaspillait : c’était ancré dans les mentalités. Surprenant quand on voit où on en est maintenant ! 

Vous êtes nombreux à nous demander si le goût du pain est présent dans nos bières circulaires. Pour les connaisseurs, vous connaissez déjà la réponse, mais pour les amateurs, on a décidé de vous emmener avec nous pour un brassin afin de comprendre les étapes…

La recette de la bière au pain :

Bon, c’est comme-ci un chef étoilé vous donnait sa recette : aujourd’hui, c’est Nathalie Munsch, maître brasseur, qui donne la sienne ! Vous pouvez les retrouver sous forme de vidéos capsules ici.

Déjà il faut rassembler les ingrédients : houblon, malt, levure, de l’eau, de l’eau et encore de l’eau… Vous aurez compris, la bière est composée à 90% d’eau (donc oui, on peut dire que l’alcool c’est de l’eau). 

Etape 1 : Le concassage : consiste à broyer grossièrement le malt : à savoir que le malt est composé de différentes céréales que l’on retrouve dans le pain.

recette Nathalie bière au painEtape 2 : L’empâtage : il s’agit de faire cuire le malt avec de l’eau pour extraire la maltose des malts (c’est le sucre qui sera mangé par les levures). 

Etape 3 : Filtration : en amont, il faut tout rincer à l’eau pour ensuite récupérer le moût qui passe à travers un tamis.

Etape 4 : Ébullition du jus.

Etape 5 : Houblonnage : ajouter les houblons aromatiques dans un premier temps, puis les houblons qui apportent de l’amertume.

Etape 6 : Embouteillage.

Nathalie - équipe cocomiette

 

Et enfin, l’étape préférée de l’équipe (c’est bien rigolo de brasser, mais bon, il s’agirait de goûter !) : la dégustation. 

Au final, on n’a pas répondu à la question initiale, mais on vous rassure, ce n’est pas comme si on buvait de la baguette :). Seule la Rousse a été pensée pour mettre en avant un goût de pain toasté en fin de bouche. Vous pouvez les goûter en toute sérénité ! 

La pils : késako ?

Cocomiette a sorti sa première bière Pils dans sa Gamme Pop, mais au fait …

C’est quoi une PILS ? 

La Pils est un type de bière originaire de République Tchèque et plus précisément de Pilsen ou Plzeň, ville à l’Ouest de Prague . L’allemand et brasseur Joseph Groll, qui vient tout droit de la brasserie des Bourgeois crée en 1842 un processus de brassage qui pour l’époque (19ème siècle) est très innovant. Il est également surnommé « Père de la Pilsner ».

brassage au pain invenduLa technique : 

Cette technique consiste à mettre en place une fermentation basse qui s’opère entre 12 et 18°. Pour la réaliser il faut utiliser une levure de type Lager (retrouvez une présentation détaillée des bières Lager dans un ancien article). Cette levure a du mal à survivre des des milieux trop alcoolisés.

Bon et en termes de goût, ça donne quoi ? 

La Pils est une bière avec une faible amertume et un faible pourcentage d’alcool, une belle couleur. 

Il s’agit plus communément d’une bière de soif : c’est une bière qui a beaucoup évolué en 175 ans : elle est passée d’une bière de caractère avec des houblons très prononcés à une bière dite de soif et donc beaucoup moins amère. 

Gamme pop avec une baguette de painPourquoi une PILS chez Cocomiette ?

Cocomiette, en constante évolution, veut s’adapter à la demande de sa clientèle. Aujourd’hui, beaucoup de revendeurs nous demandent des bières très peu alcoolisées surtout pour la période estivale. Nous sommes dans une période où les gens aiment prendre soin d’eux, de leur corps, et donc surveillent plus leur alimentation qu’autrefois. 

Alors aussitôt demandé, aussitôt fait ! Nathalie a concocté une Pils pour fêter l’arrivée des beaux jours. C’est une bière idéale pour les journées à fortes températures tout en buvant un produit de qualité !

Et la particularité de la Pils Microclimat ?

Brassée avec des invendus de pain comme les autres bières, à la différence que la Microclimat fait partie de la Gamme Pop : nos bières éphémères ! Robe dorée, fines bulles, avec en bouche une explosion des différents malts très marqués : une bière de caractère désaltérante.

[Pour l’anecdote : ce n’est pas étonnant qu’ils aient créé la Pils en Tchéquie quand on sait que ce sont les plus gros consommateurs de bières : 148,6L/an/habitant. En même temps, la bière est moins chère que l’eau (trop facile). On vous a rapidement fait le calcul : ils boivent un peu moins d’une pinte par jour ! Et les français font partie des derniers pays de l’UE avec une consommation de 30 L/an/habitant…] On compte sur vous pour dépasser la Tchéquie en termes de consommation en buvant de la Microclimat tout l’été !

*L’abus d’alcool est dangereux, à consommer avec modération.*

La Lager ? Une blonde pas comme les autres

Amandine Delafon, notre co-fondatrice, explique pour nous ce qu’est une Lager. Le nom vous est familier, mais sauriez-vous véritablement expliquer de quoi il s’agit ? Pourquoi dire Lager plutôt que Blonde ?
Voici en quelques mots son explication simple et efficace, installez-vous confortablement avec une Lager engagée Cocomiette et découvrez ce procédé de fabrication ! De quoi briller lors de votre prochain apéro anti-gaspi.
Quelle est l’origine de la Lager?
L’histoire de la Lager débute en XVème siècle en Bavière, plus précisément dans les Alpes. Il faudra attendre 4 siècles avant que cette bière légère prenne un véritable essor grâce à l’exploitation industrielle à Munich dans un premier temps, avant de s’étendre en Europe. Le mot « Lager » vient de l’Allemand « Lagern » qui veut dire « Stocker ». Ce nom est lié à son procédé de fabrication.
J’en déduis que son procédé de fabrication est donc différent des autres, en quoi consiste-il ?
Il s’agit de la fermentation basse. Elle désigne une fermentation qui va se faire à une température moins élevée (10°C) qu’une fermentation haute (20°C). On y ajoute des levures adaptées qui vont se déposer au fond de la cuve et le temps de fermentation s’allongera. Comme la Lager est plus longue à produire il faut donc pourvoir la stocker, ce qui expliquer son nom.
Quels sont les arômes/saveurs spécifiques d’une Lager ?
Bien que plus légère en alcool, la Lager va avoir des arômes de houblon et de malt plus prononcés. A la dégustation, on peut également sentir un pointe d’amertume qui vient relever le goût.
Comment différencier une bonne d’une mauvaise Lager ?
La difficulté de la Lager est son intransigeance, elle laissera tout de suite entrevoir le moindre faux goût présent dans la bière.
Qu’est ce qui rend la Lager au pain Cocomiette si unique ?
La présence du pain en fait une bière très portée sur les notes de céréales. Une finale sèche et une amertume persistante différencient la Lager Cocomiette de toutes les autres.